4 Février 2015
Olà mes jolis fauves,
Être maman, c'est donner beaucoup d'amour, mais aussi en recevoir... Et là, l'amour de nos bébés peut être un peu, beaucoup, voire surtout TROP brusque !
Léonore, ma Luciole, mon amour, ma bouille à bisous et sourires, a voulu saisir le mascara au bout de mes cils samedi soir ...
Je détoure le regard pour saluer Wow Dad, et là, Léonore me griffe l’œil. Pas la paupière, non. L'oeil, lui-même. J'ai sévèrement douillé ma mémé (expression fétiche depuis une semaine si vous me suivez sur Facebook)... Puis, j'ai continué mon petit bonhomme de chemin car nous étions invité pour une raclette partie...
23h, mon œil se met à suppurer, devient rouge.
Il me brûle, me gratte. Sensation de grains de sable.
Lorsque l'on se couche, je savoure le fait de pouvoir fermer mon œil endolori.
Vers 4h30-5h00, cela est devenu insoutenable, mon œil est enflé, collé et impossible à ouvrir, seul le pue se déverse.
Je n'en peux plus... J'ai l’œil en feu...
7h00, j'appelle les urgences ophtalmologiques du 1520, où l'interlocutrice me confirme qu'il faut que je vienne à l'ouverture à 8H30.
7H44, mon taxi m'emporte vers Bastille... Le conducteur me zieute dans son rétro et me demande si je vais bien, sans trop savoir comment poser ses mots, de peur d'être indiscrêt.
Je le rassure, lui explique l'amour de ma Fille à la mode Cromagnon...
Nous en rions de bon cœur !
Il me dépose et je m'enregistre aux urgences.
L'infirmière qui trie les patients me scanne. Alors que je m'apprête à retourner en salle d'attente, elle me demande de rester assise et s'emploie à nettoyer mon œil, le vider, me met un produit qui anesthésie la douleur et cette sensation de brûlure.
Après "autorisation", je retourne m'asseoir et dévore mes deux petits pains au lait que je n'avais pu me résoudre à manger, de crainte que les nouvelles ne soient pas celles que j'espérai !
Mon nom de famille est appelé en second par le médecin urgentiste. Je me positionne dans le second box devant un appareil ophtalmologique et attend mon tour.
Le 1er appelé, un Golgoth de l'Est, se fait rabrouer vertement car il ne se laisse pas manipuler pour vérifier son œil, également bien rougeoyant.
Un petit bout de femme brune arrive, nerveuse et semblant contrariée. Elle est la terreur qui a terrassé le Golgoth. Elle me répond "Bo'jour". Je me sens toute minuscule. Pas envie de me prendre une soufflante, alors que j'ai déjà suffisamment mal.
Je prends sur moi. Elle me demande : "Ouvrez votre oeil". J'ai beau être douce et gentille, faudrait pas trop me chatouiller... "Je suis à mon maximum et je prends sur moi car j'ai mal".
Elle ne bronche pas. Gantée de bleu schroumpf, elle saisit mon visage et écarte mon œil entre son pouce et son index. Je respire lentement. "Tournez votre œil vers la droite. La gauche. En haut. En bas".
"Vous avez une bonne grosse infection oculaire. Cornée sauve".
Elle remplit une ordonnance avec un traitement pour une semaine, à la hâte et me voilà sortie, à la recherche d'une pharmacie ouverte le dimanche. Bonheur purement parisien : les pharmacies à proximité sont toutes ouvertes !
Le lendemain, je reprends le chemin du travail. Je sais que je vais être charriée.
Petite sélection des remarques faites :
Voilà donc mon week-end tout à fait ordinaire de maman aimée par sa Fille chérie comme Cromagnon... Chose surprenante: mes copinautes mamans de jumeaux/jumelles ont également vécu l'attaque oculaire !!
Et vous, vos bébés vous aiment-ils comme Cromagnon ? Ou sont-ils d'une gestuelle douce comme Héloïse ?